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  • STYLE AFRO

    L’afro est de retour !
    L’avis de la sociologue Juliette Sméralda

    vendredi 10 juin 2005, par Falila Gbadamassi


    Les personnes d’ascendance africaine sont de plus en plus nombreuses, dans les rues parisiennes, à arborer leur chevelure naturelle. Simple phénomène de mode ou véritable revendication sociale ? Nous avons posé la question à Juliette Sméralda, sociologue et auteur de Peau noire, cheveu crépu. L’histoire d’une l’aliénation, qui vient de paraître aux Editions Jasor.
    La Martiniquaise Juliette Sméralda, docteur en sociologie, attachée de recherche et d’enseignement à la faculté des sciences sociales de l’université Marc Bloch, Strasbourg II, se penche, depuis plusieurs années, sur le thème de l’interculturalité dans le cadre de la sociologie de la dominance. Corpus dans lequel s’inscrivent les comportements en matière de beauté et d’esthétique des personnes d’ascendance africaine. Quels rapports entretiennent-ils avec leur peau noire et leurs cheveux crépus et quelle en est l’explication sociologique ? C’est à cette problématique que répond son dernier livre Peau noire, cheveu crépu. L’histoire d’une l’aliénation [1] publié aux éditions Jasor.

     

    Afrik.com : Peut-on dire qu’il y a un véritable retour au cheveu afro naturel en France ?
    Juliette Sméralda :
    Cela dépend des endroits où l’on se trouve. Dans les villes, comme Paris, où est implantée une forte communauté d’origine africaine, le phénomène est visible et constitue une source d’inspiration pour les personnes qui ne sont pas sûres d’elles-mêmes. Cela leur sert de modèle et renforce leur désir d’assumer leurs spécificités. C’est ce que l’on appelle en psychologie sociale ‘l’assertivité’. Il faut le rappeler, c’est important, les influences opèrent souvent à l’échelle de la collectivité. En l’occurrence, il s’agit pour les Noirs, en valorisant leurs traits physiologiques, d’affirmer leur identité face aux discriminations de toute nature dont ils sont victimes. Cependant, il ne faut pas se le cacher, beaucoup de femmes d’ascendance africaine continuent de se défriser et de mettre des rajouts qui couvrent entièrement leurs cheveux crépus. C’est indéniable, le port du cheveu crépu signale qu’il se passe quelque chose qui est au delà du simple phénomène de mode. Ce retour au cheveu naturel s’inscrit dans un processus de revalorisation. Les gens revendiquent leurs valeurs. Le phénomène intervient dans des conditions similaires à celles de l’apparition de l’afro dans les années 60 aux Etats-Unis. Un contexte de forte discrimination où s’exprimait le refus de se plier au diktat de l’esthétique occidentale, de l’Amérique blanche. C’est une révolte contre l’arbitraire de la société dominante.

    Afrik.com : Cette mode est donc avant tout un mouvement revendicatif...
    Juliette Sméralda :
    C’est une réaction liée au rejet ambiant et une volonté de s’assumer pleinement puisque les efforts esthétiques, comme le défrisage, que les personnes d’ascendance africaine font en vue de s’intégrer, car c’est l’objectif visé, restent vains. D’autant plus que cette société dominante, celle des Blancs en l’occurrence, les cantonne à des travaux où ils ne sont pas visibles, des activités de nuit, de peu de confort - agents de sécurité, plongeurs.... On les relègue dans la nuit, les éloignant du jour où évoluent la majorité des individus. Ils se disent que, quoi qu’ils fassent, rien n’y changera. On ne peut donc pas dissocier le mouvement de revalorisation de ses cheveux de ces phénomènes sociaux. Quand la société est profondément injuste, on a tendance à revendiquer son identité. Une attitude qui vient du fait que les Africains et la diaspora antillo-guyanaise ont une meilleure connaissance d’eux-mêmes et de leur histoire. Car il y a beaucoup de savoir qui se diffuse, beaucoup de bêtises aussi. Mais l’information se propage grâce, entres autres, à Internet. Le salon Boucles d’Ebène a prouvé que les gens n’étaient pas à l’aise dans le schéma esthétique que l’Occident leur imposait : perruques informes, coiffures extravagantes et maquillage outrancier. Les femmes au salon Boucles d’ébène (salon consacré au cheveu afro naturel qui s’est tenu, dimanche dernier, en région parisienne, ndlr) étaient différentes, elles étaient belles avec leurs cheveux naturels que leur créativité avait magnifiés, sans artifice, de véritables beautés mises en valeur par un maquillage fait pour elles. Aline et Marina Tacite, les initiatrices de ce salon, sont vraiment à féliciter.

    Afrik.com : Quand cette revendication pourra-t-elle tout simplement devenir une manière d’être ?
    Juliette Sméralda :
    Cette revendication trouve sa raison d’être dans le fait que les personnes d’ascendance africaine veulent devenir elles-mêmes. On a, pendant longtemps, par exemple, interdit aux Afro-américains d’accéder à des fonctions où ils pouvaient être en contact avec le public à cause de leurs cheveux crépus. On les a donc contraints à défriser et à rejeter leur chevelure naturelle. Et les parents, qui avaient peur pour leurs enfants, faisaient pression sur eux pour qu’ils y renoncent. En France, cela n’est pas aussi marqué, ou du moins ça ne l’est pas officiellement. Mais beaucoup de femmes que j’ai interrogées me disent qu’elles ne peuvent pas se permettre d’aller au travail avec leur chevelure naturelle. Ce que je conseille, c’est que l’on crée plus de salons spécialisés pour mettre en place une esthétique qui allie modernité et toute cette fantaisie qui est la nôtre en matière de coiffure. Pourquoi les Africains et leurs diasporas seraient-ils les seuls dont on voudrait changer la nature alors que tant d’effort n’est pas exigé des autres communautés ? Le cheveu crépu se prête à des coiffures très inventives, et aucune civilisation n’a élaboré une esthétique de la coiffure aussi remarquable. C’est un véritable don de Dieu, une richesse que l’on s’évertue depuis des siècles à faire et vouloir considérer comme un stigmate.

    Afrik.com : Dans la même optique, on dit beaucoup que les Africains se dépigmentent pour ressembler aux Blancs. Partagez-vous cet avis ?
    Juliette Sméralda :
    Il ne faut pas se voiler la face, qu’on le veuille ou non nous sommes inspirés par un modèle. Le Blanc qui se bronze ou qui se frise ne l’admettra jamais. Au contraire, il sera scandalisé que vous puissiez évoquer cette hypothèse. Pour le Noir, c’est le modèle ‘plus clair’ qui est son référent et il s’en rapproche le plus possible en se dépigmentant. Ce modèle occidental est là, omniprésent, même en Afrique, notamment à travers les structures administratives qui sont adoptées. Le blanchissement de la peau est une illustration de la façon dont un modèle peut s’imposer insidieusement. Par rapport à cela, la seule chose qui ait du sens est de rester tel que l’on est, c’est une lutte de pouvoir, entre dominant et dominé, car le dominant a toujours le pouvoir de vous imposer ce qu’il veut. Il a des moyens de pression. Comme celui de vous dire que si vous ne répondez pas à tel ou tel critère esthétique, vous n’aurez pas de travail. Pour le bronzage, que les Blancs ne considèrent pas comme un exercice de noircissement, ou le blanchiment, les motivations ne sont pas les mêmes pour les individus : je les expose dans mon ouvrage. Les Noirs, parce qu’ils subissent des pressions plus importantes, vont recourir à des pratiques plus extrêmes. Et seule l’analyse sociologique peut permettre d’avoir ce type d’approche pour éviter que l’on produise des discours spécifiques à l’un ou l’autre groupe, mais qui, in fine, ne stigmatisent que les seuls Noirs.

    Afrik.com : Est-ce que cette revendication, qui intervient aujourd’hui, se justifie dans une perspective temporelle ?
    Juliette Sméralda : Selon la théorie des cycles, chaque civilisation connaît des périodes d’apogée et de déclin. L’Egypte ancienne était une civilisation pacifique confrontée à des civilisations bellicistes qui se sont employées à l’éradiquer. Toutes les études qui ont été menées sur le sujet se sont arrêtées à l’Egypte ancienne. La période entre son déclin et le 14e-17e siècles, marquée par l’arrivée des Européens, époque où émerge l’idée que le Noir n’est rien d’autre qu’un animal, a été moins étudiée. Les recherches sur l’Egypte ancienne ne devraient pas faire oublier qu’il y a toute une phase de l’histoire du continent africain à laquelle les chercheurs doivent s’intéresser. L’Afrique et sa diaspora se remettent peu à peu d’une histoire tronquée dont elles portent encore les stigmates.

    -  Commander Peau noire, cheveu crépu. L’histoire d’une l’aliénation

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    Boucles d’ébène : parce que vous le méritez bien !
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    L’interview d’Aline et de Marina Tacite

    TEXTE REPRIS SUR LE SITE AFRIK.COM

     
  • BEAUTE ET HYGIENE

    Non aux poils
    L’épilation intégrale du maillot, entre effet de mode et précepte religieux

    lundi 25 avril 2005, par Olivia Marsaud

    L’épilation intégrale du maillot est plus répandue qu’on ne le pense. Alors qu’elle est devenue à la mode dans certains pays occidentaux, comme en France, elle fait partie des prescriptions religieuses de l’islam. De nombreux hommes et femmes la pratiquent de façon traditionnelle dans les pays arabes et musulmans.

    Côté épilation du maillot, on connaît le « ticket de métro » (une bande étroite, des côtés nets et rien qui dépasse) ou encore le « brésilien » (une bande mince et un petit triangle devant)... Depuis quelques années, la mode est à « l’intégrale », aussi bien chez les femmes que chez les hommes. « C’est notre spécialité », explique une esthéticienne de la chaîne parisienne Estetika. « L’intégrale est très demandée, nous en faisons en moyenne dix par jour. Nous utilisons de la cire basse température qui est, avec la cire orientale, la seule technique supportable pour cet endroit sensible du corps. Nous avons des clients de tous horizons et de tous âges qui viennent pour ce service. »

    Une mode récente en France, pourtant pratiquée traditionnellement dans les pays arabes et musulmans depuis fort longtemps... Les spécialistes estiment que l’épilation au sucre est née en Egypte au temps des Pharaons, mais la cire orientale, qui permet une épilation intégrale relativement douce, est surtout appliquée pour répondre... à une prescription religieuse ! En effet, l’islam enseigne des règles d’hygiène, contenues notamment dans les hadiths (actes ou paroles du prophète). Ainsi Mahomet a dit : « Cinq [normes] appartiennent à la fitrah (nature innée de l’Homme, ndlr) : le rasage du pubis, la circoncision, la coupe des moustaches, l’épilation des aisselles et la taille des ongles ».

    Religion et hygiène

    Ou bien encore : « Dix choses font partie de [ce que l’être humain fait par] prédisposition naturelle : se tailler les moustaches, garder la barbe, se brosser les dents, se rincer les narines, se tailler les ongles, se laver les articulations des doigts, s’enlever la pilosité des aisselles, se raser la pilosité du pubis, utiliser l’eau après fait ses besoins et se rincer la bouche ».

    « Se raser la pilosité du pubis » s’applique aux femmes et aux hommes et « il ne faut pas laisser 40 jours s’écouler sans l’avoir fait », précise un hadith. « Veiller à ne pas avoir de poils pubiens est une recommandation religieuse mais aussi une hygiène de vie », précise Amine, jeune Sénégalais musulman de 32 ans né à Dakar et vivant en France. « Si je ne me rase pas le pubis et les aisselles, je ne me sens pas bien. J’ai commencé à le faire à 16 ans, après avoir lu les hadiths. Je le fais tous les 40 jours avec une tondeuse spéciale que je ne réserve qu’à cet usage. J’ai une peau très sensible mais je n’ai jamais eu de problème de rasage. C’est devenu une habitude. C’est un précepte religieux mais une fois qu’on a essayé, on se rend compte des avantages hygiéniques. »

    Culture traditionnelle

    Mohammed H. Benkheira, professeur à l’université de Rouen, explique dans son étude, « Le visage de la femme. Entre la shari’a et la coutume », réalisée en Algérie, que, « dans la culture traditionnelle, il est d’usage pour la femme de s’épiler la totalité du corps, notamment pour sa nuit de noces. La beauté féminine dans ce cas coïncide avec un corps dénué de toute pilosité à l’exception des cheveux, qui doivent rester longs, et des sourcils considérablement amincis. » Aujourd’hui, l’épilation intégrale du maillot est une réalité pour de nombreuses jeunes filles maghrébines ou d’origine maghrébine. Ce n’est pas forcément la religion qui les pousse à s’épiler mais plutôt une tradition transmise de mères en filles. « Je m’épile le maillot intégralement tous les mois et ce, depuis mes 14 ans », explique Linda, 30 ans, qui vit à Alger.

    « C’est ma mère qui m’a initiée et la plupart des femmes de ma famille le font. J’ai commencé à me faire épiler au hammam, ça fait partie du rituel de nettoyage et de décrassage complet ! Ce n’est pas une question de suivre la religion, car je ne suis pas pratiquante. C’est juste que je ne supporte pas d’avoir des poils pubiens, lorsqu’ils repoussent je me sens sale ! Pour moi, c’est une question d’hygiène, surtout l’été, avec la chaleur, lorsqu’on transpire. Je préfère être nette à cet endroit... »

    Du bon usage de la cire orientale

    La jeune femme explique qu’elle prend rendez-vous chez une amie esthéticienne : « La cire au miel, c’est ce qu’il y a de mieux : les poils repoussent moins vite et plus fins. Il m’est arrivé de faire n’importe quoi quand j’étais plus jeune, notamment avec un rasoir... l’horreur ! La repousse était douloureuse : ça gratte, ça irrite et ça peut même faire de petits boutons... »

    La cire orientale est une sorte de caramel, mélange de sucre (ou de miel), d’eau et de citron. On en fait une boule qui sera roulée sur les zones à épiler avec rapidité et dextérité par les esthéticiennes. « La méthode a de nombreux avantages », explique Samia, esthéticienne à domicile d’origine marocaine, qui travaille à Paris. « La cire agit comme un exfoliant : elle élimine les cellules mortes. Le miel permet d’adoucir la peau et le citron désinfecte... C’est un vrai produit de beauté ! » Que ce soit pour des raisons religieuses, esthétiques, hygiéniques ou même érotiques, l’épilation est une pratique quasiment universelle. Et « l’intégrale » a de plus en plus de défenseurs farouches !


  • NOS AMIS A 4 PATTES...

    As-tu vu ton ami le chien, ton ami le chat ;

    Te tourner le dos, tirer la tête ou être ingrat.

    L'amour qu'il te donne, il ne le reprend pas...

    Combien de personnes pourraient prendre leçon

    Sur ce petit monde que si mal nous connaissons.

    Qui fait partie de notre vie à la rue ou à la maison

    T'es-tu dit ? ce que je ressens...peut être lui aussi ;

    Que ce soit joie, chagrin ou soucis

    Le chien est bon gardien, le chat attrape les souris

    Pourtant, combien leur jettent la pierre

    Pourtant combien les laissent dans la misère

    Pourtant chacun croit en "Dieu" et fait ses prières

    Sans écouter l'appel au secours

    De nos amis aux yeux de velours

    Qui nous aiment sans aucun détour

    Il font partie de la nature que "Dieu" a créé

    C'est à nous de l'aimer et de la respecter.

     

     

  • REMEMBER....

    Oh...que j'aime voir ton portrait

    Tout près de moi, à mon chevet

    Oh...que j'aime voir ton sourire

    Qui chaque nuit m'aide à m'endormir

    Oh...comme j'aimerais te serrer sur mon coeur

    Cela serait pour moi le comble du bonheur

    Portrait d'aujourd'hui suspendu dans le temps

    Tu es pour moi l'image d'une merveilleuse Maman.