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AUREVOIR ALI FARKA TOURE

 

 

TEXTE REPRIS DANS allAfrica.com

 

Disparition de Ali Farka Touré : l'Afrique perd un grand blues man


   
   

Hamado Nana

Ali Farka Touré, le célèbre guitariste malien s'est éteint le 7 mars 2006 à Bamako des suites d'un cancer. Dès l'annonce de sa mort, les radios maliennes ont commencé à diffuser sa musique pour lui rendre hommage.

Agé de 67 ans, Ali Farka Touré s'était imposé ces dernières années comme l'un des musiciens africains les plus créatifs de son temps. C'est en 1968, qu'il avait acheté sa première guitare à Sofia en Bulgarie. Influencé à ses débuts par la musique cubaine, la rumba congolaise et bien sûr la musique traditionnelle malienne, Ali Farka Touré va définitivement trouver son style lorsqu'un étudiant lui fit écouter des disques de James Brown, Jimmy Smith, Albert King, Otis Redding et John Lee Hooker.

Et ce fut la révélation. «Mais ? Cette musique vient de chez moi» s'était-il exclamé. Sa fascination pour le blues ne le quittera plus. Son talent et son acharnement au travail vont finir par l'imposer sur le plan international comme l'une des figures les plus emblématique du blues qu'il a rapproché de ses origines africaines. N'ayant jamais mis les pieds dans une salle de classe, Ali Farka Touré, avait un franc parler et un vocabulaire propre à lui pour exprimer ses convictions. A propos des blues men américains, il n'avait pas hésité à dire «moi, j'ai la racine et le tronc, eux ils n'ont que les feuilles et les branches». Signifiant ainsi que les origines du blues se trouvaient en Afrique. Ali Farka Touré a joué avec des grands comme John Lee Hooker et Ry Cooder.

Avec ce dernier, il sortira l'album «Talking Timbuktu» en 1993 qui décrochera le «Grammy Award» une des plus grandes récompenses de l'industrie musicale américaine. Ce succès n'avait pas tourné la tête à Ali Farka Touré qui se retirait toujours dans la ville de Niafunké qu'il a rendue célèbre à travers l'album intitulé justement «Niafunké». Se qualifiant lui-même de musicien paysan, il a beaucoup oeuvré pour le développement de sa région en réalisant de nombreuses infrastructures socio-économiques. Retiré dans sa ferme, Ali Farka Touré avait conquis la confiance de ses concitoyens qui le firent maire de la ville de Niafunké.

Avec la disparition de Ali Farka Touré, le festival «Jazz à Ouaga» a perdu un de ses plus fidèles animateurs et ambassadeurs. On se rappelle qu'en 2001, il avait donné deux concerts inoubliables au Centre culturel Georges Méliès et au siège de l'ATB dans le cadre de «Jazz à Ouaga». En 2005, Ali Farka Touré avait fait vibrer la Maison du peuple à l'occasion de la 13e édition de «Jazz à Ouaga».

Ali Farka Touré : Son jeu de guitare a émerveillé de nombreux mélomanes à travers le monde.

 

L'artiste venait aussi régulièrement à Dori pour la rencontre des éleveurs de l'Afrique de l'Ouest. Avec sa haute silhouette, ses grands boubous et son jeu de la guitare fluide, Ali Farka Touré a incontestablement marqué les mélomanes africains qui ont cru pendant longtemps que le blues n'était que l'apanage des seuls Noirs américains.

Ali Farka Touré, que la terre africaine que tu as tant aimée, te soit légère.



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