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La célébration de la 6 ème édition du festival « African Hip Hop Celebration Awards » a coïncidé avec le 101ème anniversaire de naissance de Senghor, premier président du Sénégal indépendant, et donnant lieu à des créations compilées par Optimiste Produktions à travers un DVD tourné en Afrique. Les rappeurs africains invités à chanter la poésie de Senghor, ont participé à la réalisation des clips au Sénégal, en France et au Bénin dans des lieux de souvenirs. La satisfaction était au rendez-vous pour la beauté de l'image et du son, pour ces férus du poète président qui ont savouré à l'occasion des textes de Senghor, "Joal", "Femme noire", "Thiaroye", "Tirailleur sénégalais", etc.
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, lus par les rappeurs du Bénin du Burkina Faso, Cameroun, Gabon et Sénégal. Sur des compositions musicales bien rythmées avec la voix perceptible de Yandé Codou, griotte attitrée de Senghor, distillée tout au long de l'album, le rap n'était pas en reste et ses adeptes s'en sont donnés à coeur joie pour rendre hommage au grand homme, précurseur de la Négritude. Selon le rappeur sénégalais Xuman, c'est une joie immense pour un artiste de chanter Senghor, vu la valeur de l'auteur. Cet album est « un lien entre les deux générations où on a juste apporté la touche du rappeur », a-t-il affirmé. L'âme du poète est restée intacte, a- t-il ajouté, expliquant qu'avec le hip hop, on peut faire passer le message de Senghor « qui était un unificateur de l'Afrique » à la jeune génération qui est plus accrochée au rap qu'à la lecture. Le Camerounais Boudor a interprété « Prière de paix » dans l'album, exprimant sa fierté d'avoir participé à l'--uvre pour « ressusciter l'âme de Léopold Sédar Senghor ». L'action des artistes a été accomplie au titre du bénévolat "avec le c--ur et sans aucune rémunération", tout comme l'ensemble des autres rappeurs. Le Béninois Christian du groupe Dalaïka a trouvé le test très instructif car le rappeur adapte son rythme au texte. C'est dans un rythme saccadé que la chanteuse de hip hop Fatim du groupe BMG 44, a apporté sa touche au texte « Thiaroye ». Elle pense que les rappeurs ne sont pas seulement là pour dénoncer les choses mais qu'ils sont aussi cultivés et « c'est un grand honneur pour moi d'avoir participé à l'album », a-t-elle dit. L'album laisse aussi la place aux témoignages des proches de Senghor tels que le miistre Djibo Kâ, le tambour major Doudou Ndiaye Rose, le plasticien Ibou Diouf ou encore le poète Amadou Lamine Sall, surnommé fils spirituel de Senghor. M. Sall a assuré l'assistance que « Senghor aimait beaucoup la musique et les jeunes étaient son credo ». Le poète président, homme universel, avait écrit sur le jazz et sur d'autres musiques, a-t'il indiqué, précisant qu'il prônait la civilisation de l'universel qui trouvait sa richesse et sa substance dans l'affirmation des identités et les échanges interculturels. Senghor, poursuit M. Sall, était un visionnaire qui a parlé, entre autres, de la mondialisation avant l'heure. En revanche sa vision de la mondialisation n'était pas celle qui « laissait se noyer ceux qui ne savaient pas nager dans l'océan » mais repêchaient tout le monde en tenant compte des capacités de chacun. L'homme de culture, qui a prévalu sur l'homme d'Etat, misait beaucoup sur le développement, seul salut des démunis et l'essor devait passer par la jeunesse, a souligné M. SAll, citant le poète président, . Le coffret des rappeurs sur Senghor, qui n'est pas destiné à la vente, a coûté 10 millions de F.CFA, a déclaré le responsable de Optimiste Produktion, Safouane Pindra. Un premier tirage de 1 000 exemplaires est mis à la disposition du Ministère de la culture qui soutenu l'initiative. L'album sera distribué dans les écoles équipées de médiathèques, à travers l'Afrique, explique M. Pindra qui a déploré le manque de moyens pour un tirage et une distribution plus conséquente...>..>