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MEMORY

Il y a 40 ans, Martin Luther King était assassiné

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L'Amérique commémore vendredi 4 avril le 40e anniversaire de l'assassinat de Martin Luther King à l'heure où la popularité de Barack Obama, candidat démocrate noir à la Maison Blanche , redonne de la vigueur au "rêve" du héros de la lutte pour les droits civiques.

Le 4 avril 1968, à 39 ans, le pasteur Martin Luther King Jr était assassiné d'une unique balle dans la tête sur le balcon d'un petit motel du centre de Memphis (Tennessee, sud), le Lorraine Motel. Né le 15 janvier 1929, le Prix Nobel de la Paix aurait 79 ans aujourd'hui. Le mystère de son assassinat reste entier après le décès il y a 10 ans du coupable désigné, James Earl Ray, un repris de justice condamné à 99 ans de prison qui a reconnu avoir tiré avant de clamer son innocence.

La théorie d'un complot dont Ray n'aurait été que le bras armé a été largement évoquée, beaucoup ne voyant ni comment ni pourquoi ce détenu échappé d'un pénitencier du Missouri aurait planifié ce meurtre tout seul. Celui qui devait devenir le martyr de la lutte pour les droits civiques était déjà un héros charismatique de l'égalité raciale, depuis le boycott en 1956 des bus de Montgomery (Alabama, sud) et les grandes marches non-violentes jusqu'à son célèbre discours d'août 1963: "J'ai fait un rêve".

"J'ai fait un rêve... Un jour, chaque Noir de ce pays, chaque homme de couleur dans le monde entier sera jugé sur sa valeur personnelle plutôt que sur la couleur de sa peau", avait martelé le révérend King devant 250.000 personnes à Washington. "J'ai fait un rêve...". Quatre mots qui rythmeront un discours et deviendront célèbres. Quelque quarante ans plus tard, lorsque le sénateur de l'Illinois Barack Obama, en campagne pour la nomination démocrate, aborde récemment la question encore bien vivace du racisme dans un discours à Philadelphie (nord-est), plus d'un font le parallèle avec l'éloquence du pasteur d'Atlanta.

"C'est le discours le plus important sur la question de la race et sur l'avenir de notre pays depuis le discours +J'ai fait un rêve+ du docteur King", a affirmé Chaka Fattah, élu démocrate noir à la Chambre des Représentants, alors que nombre de commentateurs ont salué cette allocution "historique". Selon un sondage publié par CBS, plus des deux tiers des Américains (69%) ont trouvé que l'unique élu noir du Sénat avait pris acte du "blocage racial" dans le pays, de la "colère" des Noirs et du "ressentiment" des Blancs et avait bien su parler des relations entre les races.

"Je n'ai jamais été assez naïf pour croire qu'une élection suffirait à faire disparaître nos divisions raciales (...)", a déclaré M. Obama.
"Mais j'ai la ferme conviction que c'est en travaillant ensemble que nous pourrons aller au-delà des vieilles blessures du racisme", a ajouté le candidat à la Maison Blanche. Car même si 52% des Américains saluent "la grande influence" de Martin Luther King --une opinion partagée par 75% des noirs et 47% des blancs--, quelque 39% des noirs estiment aujourd'hui que "le chemin est encore long" pour parvenir à l'égalité raciale, selon un sondage réalisé auprès d'un millier de personnes par l'Université d'Ohio.

Dans tout le pays, des cérémonies religieuses et des conférences universitaires vont célébrer vendredi la mémoire de l'apôtre de la non-violence comme à l'Université Vanderbilt (Tennessee) qui verra l'égérie des droits de l'Homme et ancienne militante communiste, Angela Davis, 64 ans, intervenir sur le thème: "Nous ne vivons pas aujourd'hui le rêve du Révérend Martin Luther King".

 

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