Une manifestation sera organisée à Bruxelles ce samedi pour rendre hommage à Semira Adamu, cette demandeuse d'asile nigériane décédée il y a près de dix ans lors de son expulsion vers le Nigéria.
Droits de l'Homme
L'action est organisée par la Coordination 10-20-60, une plate-forme mise en place pour commémorer Semira Adamu 10 ans après son décès, dénoncer le maintien des centres fermés pour étrangers 20 ans après l'ouverture du premier à Melsbroek et enfin pour célébrer les 60 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Les manifestants partiront à 14H30 devant l'Office des Etrangers au Boulevard du Roi Albert II à Bruxelles et rejoindront la Place du Luxembourg où seront donnés des concerts. Les organisateurs attendent entre un millier et deux mille participants.
Le lendemain, une course aux papiers sera organisée sous forme de jogging à Liège. Le départ sera donné à 16 heures au Parc Astrid de Coronmeuse. Les coureurs rejoindront au bout de 4 kilomètres l'Esplanade Saint-Léonard où des intervenants prendront la parole.
"La situation ne s'est pas améliorée"
"Semira reste emblématique des violences faites aux femmes de par le monde, tout comme de la violence extrême exercée à l'encontre des étrangers qui demandent le droit au séjour chez nous, par notre Etat. Depuis la mort de Semira, la situation ne s'est pas améliorée. Le nombre de rapatriements forcés augmente sans cesse. Chaque jour des expulsions ont lieu avec violences. Les personnes qui résistent reçoivent des coups et retournent blessées dans les centres fermés pour étrangers, qui sont des lieux de non droit et s'apparentent à des prisons", dénonce France Arets, une des organisatrices et membres du Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers (CRACPE).
"Sans droits"
"Ces personnes résistent parce qu'elles ont fui leur pays d'origine. Certaines d'entre elles sont installées depuis longtemps en Belgique et leurs enfants sont scolarisés et intégrés dans la vie sociale ici. Nos gouvernements successifs n'ont plus mis en oeuvre de politique de régularisation depuis 2000 et génèrent ainsi des actions désespérées de la part de sans-papiers, précaires, exploités, sans droits depuis de nombreuses années sur notre territoire. Ceci alors qu'un mouvement démocratique, pacifique, englobant une grande partie de la société civile, s'est développé pour la régularisation des sans-papiers", poursuit-elle.
Avec un coussin
Après avoir séjourné 10 mois dans un centre fermé et après 5 tentatives d'expulsions, Semira Adama, une jeune demandeuse d'asile nigériane, devait être rapatriée vers Lomé au Togo le 22 septembre 1998. Dans l'avion, elle avait été maîtrisée par les policiers qui l'accompagnait. Ils avaient utilisé un coussin pour tenter de la maintenir calme. Semira Adamu devait suffoquer et tomber ensuite dans le coma. Elle est décédée peu après à l'hôpital Saint-Luc à Bruxelles.
Démission de Tobback
L'affaire avait eu un retentissement énorme et avait provoqué la démission du ministre de l'Intérieur Louis Tobback en 1998. En décembre 2003, quatre agents de police qui avaient participé à l'expulsion avaient été condamnés à des peines avec sursis et à des amendes. (belga/7sur7)
Commentaires
bonjour je vous remercie et j'espère qu'il en sera de même pour M FOLEFACK LE 1ER MAI 2009 ça fera un an et le 26 avril 2009 j'espère qu'il y aura quelque chose de fait dans l'aéroport de bruxelles et à l'attention de la police et de la compagnie aérienne et claude serge et moi même pour notre arrestation arbitraire pour avoir osé réagir au maltraitance de la police belge sur un sans papier M FOLEFACK décédé 5 jours plus tard dans des circonstance pas très net
cordialement philippe
Grand merci pour le commentaire !!!! oui j'ai suivi votre affaire d'autant plus que je connais bien certaines personnes qui ont essayé de vous défendre.
contactez-moi !!!! merci dans mes boites persos
et prions en leurs mémoires
Puis je savoir si il y aura quelquechose cette annee pour commemoree la deces de Samira Adamu?