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« L’Afrique répond à Sarkozy – Contre le discours de Dakar » *
Quand les stéréotypes ont la vie dure…
Le 26 juillet 2007, à l'Université Cheik Anta Diop de Dakar, le président Nicolas Sarkozy,
fraîchement élu à la tête de l'Etat français, prononce un discours qui se voulait
"historique et franc" face à la jeunesse africaine. En fait de franchise, ses propos
remettent à l'ordre du jour un mépris et des stéréotypes qu'on croyait appartenir à une
époque révolue.
L'indignation que ce discours a suscitée en Afrique n'est pas près de s'estomper. Une
vingtaine d'intellectuels mobilisés par l’homme de lettres et diplomate Sénégalais Makhily
Gassama ont tenté de lui répondre dans le collectif
L'Afrique répond à Sarkozy.
Contre le discours de Dakar , paru récemment aux Editions Philippe Rey.
Reste que les approximations historiques de Nicolas Sarkozy sont loin d'être
circonstancielles. Elles prennent place dans un mouvement intellectuel occidental récent,
que l'on pourrait qualifier de "retour des idéologies coloniales", face aux impasses
politique et économique qui minent le continent africain aujourd'hui. Et cela, au moment
même où la production intellectuelle africaine sur l'histoire, la culture et la pensée de ce
continent est plus abondante qu’elle ne l’a jamais été !
Mais pourquoi cette production n'arrive-t-elle pas à dépasser le cap de quelques cercles
intellectuels, en Afrique comme en Europe ? Pourquoi les voies suggérées par ces
intellectuels ne sont-elles pas prises en considération dans la recherche de solutions aux
multiples difficultés qui accablent le continent ? Pourquoi le "rendez-vous universel du
donner et du recevoir", que le poète Léopold Sédar Senghor appelait de tous ses voeux,
est-il toujours postposé ? Bref, quelle est la place que l’Afrique revendique dans la mise
en action de solutions face aux difficultés qu'elle connaît ?
L'enjeu est de taille, car il y va de l’avenir de tout un continent. Tels sont les termes du
débat que nous vous proposons, avec le concours de nos invités Makhily Gassama et
Patrice Nganang **.
Rencontre organisée par le Commissariat Général aux Relations Internationales de la
Communauté Wallonie-Bruxelles et l’Ong Coopération par l’Education et la Culture (CEC),
le jeudi 13 novembre 2008
, de 12h à 14h au CGRI, place Sainctelette, 2 à 1080
Bruxelles (inscription indispensable avant le 7 novembre - 02/421.86.28 ou
s.depaepe@cgri.cfwb.be).
Information: CEC - 02/217.90.71 – info@cec-ong.org - http://www.cec-ong.org
Avec le soutien de :
* Aux Editions Philippe Rey, Paris, 2008 – réponse de 23 intellectuels africains au discours prononcé par le Président français à
l’Université Cheik Anta Diop, le 26 juillet 2007.
**
Makhily Gassama
est professeur de lettres. Il a été conseiller culturel auprès du Président Léopold Sédar Senghor et
Ministre de la Culture du Sénégal. Il a occupé diverses fonctions diplomatiques, a dirigé la revue
Ethiopiques
et a publié
diverses études en littératures africaines.
Patrice Nganang
enseigne la théorie littéraire à l’Université d’Etat de New York,
Stony Brook. Ecrivain, il a, entre autres, publié « Temps de chien » (Prix Marguerite Yourcenar - Grand Prix de la littérature
d’Afrique noire) et
Manifeste d’une nouvelle littérature africaine. Pour une écriture préemptive
(Homnisphères, 2007).